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Né le 6 décembre 1924, Pierre Henry, est domicilié à Moutrot. Veuf depuis
février 2013, il est papa de trois enfants. Grand-père de 7 petits-enfants et 4
arrière-petits-enfants, le nonagénaire est retraité depuis décembre 1982.
Lorsque la seconde guerre éclate, Pierre Henry n’a pas encore 15 ans. Dès
l’appel du 18 Juin, les jeunes du Toulois commencent à s’organiser. Pierre et
Toul : Pierre Henry chevalier de la Légion d’honneur
https://www.estrepublicain.fr/edition-de-toul/2015/06/16/toul-pierre-henry-chevalier-de-la-legion-d-honneur[06/02/2023 14:32:01]
ses copains récupèrent des armes abandonnées par les troupes françaises
pendant la débâcle. Ils s’entraînent à les graisser, les démonter, les remonter,
et les cacher afin qu’elles puissent servir en temps voulu.
En décembre 1943 cinq résistants sont attrapés par la Gestapo à Ochey. Le
responsable du groupe est fusillé et les quatre autres sont déportés dans des
camps. Ils ne parlent pas et sauvent ainsi la vie des autres résistants,
notamment ceux de Moutrot qui sont au nombre de sept dont Pierre Henry
surnommé le « Gouâyou ».
Le 4 septembre 1944, Toul est libérée. Pierre Henry rejoint l’armée avec un
groupement de 35 hommes qui sont envoyés à Villey-Saint-Etienne pour faire
reculer les Allemands.
Il reçoit alors une balle de mitrailleuse à l’épaule droite dès le début des
hostilités. Ses copains vont le traîner à pied jusqu’à l’hôpital Gama à Saint-Evre
où il restera presqu’un an. Son bras est sauvé grâce à sa mère qui s’est
démenée pour obtenir de la pénicilline.
Handicapé du bras droit, il ne peut plus travailler à la ferme familiale. Son père
accepte mal son infirmité. L’ancien résistant a de l’ambition, titulaire du
certificat d’études, il reprend des cours du soir, apprend l’allemand pour
obtenir le brevet des collèges et accéder à un emploi administratif.
L’intégration dans un bureau est difficile pour lui qui a principalement travaillé
à l’extérieur. Après un bref passage au secrétariat du Lycée de Longwy, il
termine sa carrière à l’Inspection académique.
Sept décennies après ses actes de bravoure, le voici maintenant chevalier de la
légion d’honneur.

Communication de Mr Dominique NOËL :

Je vous confirme les informations que je viens d’échanger à l’instant relatives au décès de Monsieur Pierre HENRY, mon beau-père né le 6 décembre 1924 à Moutrot (54113) et décédé ce 5 février à l’EHPAD Yves Picot à La Valette-du-Var (83160).
Résistant, ancien combattant, et blessé de guerre il était notamment titulaire de la Médaille militaire et avait été promu Chevalier de la Légion d’Honneur en 2015. Il avait quitté en 2016 sa Lorraine natale pour se retirer dans un EHPAD du Var.

Je me suis rapproché de la maison du combattant de Toulon, afin qu’un hommage de la Nation puisse lui être rendu lors de ses obsèques qui seront célébrées vendredi 10 février à 13 heures au crématorium de Cuers (83390). Ses cendres devant être dispersées au cimetière de Giens (83400) le lendemain. Il m’est demandé de matérialisé son appartenance à une association d’anciens combattants, pour qu’un porte-drapeau soit présent. Je ne pourrai accéder à ses documents personnels qu’après mon déplacement de la région parisienne où je réside vers l’EHPAD du Var.

La Maison du Combattant de Toulon a bien pris acte de la disparition de Mr Pierre HENRY et a prévenue par courriels tous les présidents d’associations patriotiques afin qu’elles envoient si possible des porte-drapeaux afin de lui rendre un dernier hommage.

Nous présentons nos sincères condoléances à la famille et proches.

Christian JUMANUS « Secrétaire M.C. »